jeudi 21 mars 2019

LA MI-CARÊME - LA LAETARE


LA MI-CARÊME


La mi-carême, un mardi gras renouvelé ?


Gilles de Binche - Photo : Jean-pol Grandmont.

A mi-chemin du carême, comme une pause dans les privations et pour ne pas laisser perdre les provisions périssables, la tradition populaire a placé une occasion festive. C’est le pendant du mardi gras où l’on finissait les réserves de viande avant la période des privations.
La mi-Carême marque le milieu des 40 jours de Carême : le jour où toutes les privations de Carême sont suspendues.

Le Carême est un temps de jeûne qui était très pris au sérieux. Même les œufs étaient interdits. Mais les œufs ne se conservent guère plus de vingt jours, c’est-à-dire la moitié de quarante.

C’est pour ne pas perdre cette denrée précieuse pour beaucoup, qu’on l’utilisait sous toutes les formes possibles. De la même manière, c’est pour vider les réserves qu’on faisait des crêpes et autres préparations à base d’œufs le jour du mardi gras.

Après la mi-Carême, on attendait à nouveau vingt jours pour sortir, décorés, les œufs gardés en réserve. Ils sont les œufs de pâques.

La mi-Carême, est un second Mardi-gras ?

La célébration de la Mi-Carême ressemble à celle de Mardi gras, on se déguisait, c’était carnaval. Il y a eu dans le passé beaucoup de coutumes diverses et souvent des déguisements.

LA LAETARE



De nos jours le carnaval de la mi-carême se fête le dimanche de la laetare qui est le dimanche qui suit le jeudi de la mi-carême.
La laetare est une fête traditionnelle célébrée à Stavelot, en province de Liège, pendant 3 jours (samedi, dimanche et lundi). On peut y voir la figure traditionnelle des Blancs-Moussis vêtus de la cape et du capuchon blancs, affublés du long nez rouge.
La laetare se fête aussi à Tilff (dans la commune d'Esneux), et dans notre région à Froidchapelle (plus grand carnaval de la Botte du Hainaut), à Chapelle-Lez-Herlaimont (réputée pour son feu d'artifice), à La Louvière 2eme patrie des gilles et à Fosses-la-Ville, patrie des célèbres Chinels.

À la mi-carême on consomme les aliments mis en réserve pendant les 20 premiers jours et les œufs sont les rois de la table. Aussi nous trouverons sur celle-ci de nombreux plats à base d’œufs.


Rèstons aux oignons


Ingrédients : pour un Rèstons

3 œufs
1 gros oignon
2 cuillères à soupe de crème fraîche
Du beurre
Sel
Poivre
Muscade.

Découper l'oignon épluché en tranches épaisses.
Dans une poêle, faire chauffer du beurre et cuire les tranches d'oignon sur les deux faces.
Battre les œufs en omelette, ajouter la crème et bien mélanger, assaisonner de sel, poivre, muscade.
Verser sur les oignons et cuire à consistance voulue. Retourner sur une assiette.

Œufs durs en blanquette



Ingrédients : pour 1 personne

1 gros oignon
1 gros morceau de beurre
2 œufs cuits durs
1 cuillère à soupe de farine
2 cuillères à soupe de crème
2 cuillères à soupe de bouillon
1 branche de persil
Muscade
Sel
Poivre.

Préparation :

Dans une poêle, faire fondre le beurre. Y faire roussir légèrement les oignons découpés en tranches.
Ajouter la farine et bien mélanger.
Diluer la crème avec le bouillon.
Mouiller les oignons avec le bouillon à la crème.
Râper un peu de muscade, saler et poivrer.
Faire réduire légèrement le bouillon pour obtenir une sauce liée.
Ajouter les œufs cuits durs en tranches ou en morceaux.
Faire chauffer quelques minutes sans faire bouillir.
Parsemer de persil haché.
Servir avec du pain.

Vôte aux pommes de terre rissolées


Ingrédients : pour 1 Vôte

2 belles pommes de terre
3 cuillères à soupe de beurre
1 cuillère à soupe de saindoux
2 œufs
Du vinaigre d'estragon
Sel
Poivre.

Préparation :

Les pommes de terre pelées et lavées, les couper en tranches moyennes.
Dans une poêle, faire fondre deux cuillères à soupe de beurre, y mettre les pommes de terre en tranches et faire cuire cinq minutes. Saler, poivrer et couvrir.
Cuire pendant quinze minutes en remuant de temps en temps. Enlever le couvercle et faire roussir les pommes de terre en remuant régulièrement. Si elles se cassent, cela n'a pas d'importance : ce sont les crayas[i] qui sont les meilleurs.
Pousser les pommes de terre sur une moitié de la poêle, ajouter le reste du beurre et le saindoux et bien faire chauffer.
Dans un bol, battre grossièrement les œufs avec une fourchette et verser dans la graisse chaude.
Ramener les pommes de terre au centre et tout en cuisant les œufs, mélanger les pommes de terre et les œufs comme pour une omelette classique.
En fin de cuisson, soulever un peu l'omelette et verser une rasade de vinaigre. Faire tourner l'omelette pour bien la détacher.
Servir avec du pain, du beurre et des cornichons au vinaigre.

Omelette aux pommes


Ingrédients : pour 1 omelette

3 œufs
1 cuillère à soupe de farine
½ verre de lait
1 pomme
1 gros morceau de beurre
Du sucre fin
De la cassonade blonde ou brune.

Préparation :

Laver la pomme, enlever le centre avec un vide-pomme et la découper en tranches épaisses d'un centimètre.
Passer les tranches de pommes dans le sucre fin.
Dans une poêle, faire chauffer le beurre et y faire roussir les tranches de pommes.
Dans un bol, battre les œufs avec la farine et le lait.
Verser les œufs sur les pommes et cuire l'omelette.
Saupoudrer de cassonade et servir.

Omelette au macaron
 Les macaron la spécialité de Beaumont et de la maison Solbreux à Beaumont
Ingrédients : pour 1 omelette

6 œufs
4 cuillères à soupe de sucre fin
Du beurre
2 macarons
1 petit verre de marasquin.

Préparation :

Battre les œufs avec deux cuillères à soupe de sucre fin et deux noisettes de beurre.
Écraser le macaron et le mélanger aux œufs.
Ajouter le verre de marasquin.
Cuire à la poêle dans le beurre peu chaud afin de ne pas brûler le sucre.
L'omelette bien cuite, la verser sur une assiette et la saupoudrer des deux cuillères à soupe de sucre restant.
Rougir un fer dans le feu et tracer des rayures sur le sucre ou comme pour la crème brulée caraméliser la surface avec un petit chalumeau à crème brulée.


[i] Crahea (à donné à Charleroi craya ) : morceau de charbon qui a mal brulé, escarbille, mâchefer, cendres, débris calciné, tison de bois. Par analogie, les morceaux d'aliments qui ont trop cuit et sont devenus croustillants sont appelés des crayas (http://moti.walon.org/dicc_esplicantC_CO.html).


LE MATOUFET


LE MATOUFÉ – ARDENNE – FAMENNE

Ce plat est une des préparations les plus populaires de l’Ardenne et de la Famenne.
Le nom de matoufé est à rapprocher de la spécialité lyonnaise « le matefaim » préparée avec des ingrédients identiques et destinée à rassasier, à mater la faim. Matoufé signifierait « il m’a étouffé ».
Mais le mot se rencontre dans d’autres régions avec d’autres significations, en picard, le « matouflet » désigne quelque chose ou quelqu’un de gros, replet.
Ailleurs, un blanc bec qui se gonfle du col est affectueusement appelé « on p’tit matoufèt ».
A Namur, le matoufèt est un soufflet sur la figure.
Une préparation similaire ce retrouve en Gaume où il porte le joli nom de « touillis » ou « touillisse » en rapport avec le fait qu’il faut toujours tourner dans la préparation pendant la cuisson.
Ce plat, autrefois très fréquent et souvent lié au folklore, était le plat qui terminait un peu partout les grands feux.
Mais le Matoufé n’est pas seulement un plat de fête, c’était aussi le plat ordinaire du souper où il remplaçait le beurre sur les tartines. Froid entre deux tartines, il était le repas que le laboureur ou les forestiers emportaient pour leur journée de labeur. Plat du pauvre, il devenait dans certaines régions, comme à Aywaille un plat de luxe qui agrémentait le déjeuner du dimanche.
Quelle en est sa composition ? Suivant les régions et les recettes, les ingrédients diffèrent légèrement.
Roger Pinon, répartit les différences géographiquement : à l’ouest c’est une crêpe, à l’est et à Huy une omelette, en Ardenne liégeoise une bouillie qui peut aussi être sucrée, ailleurs une sorte de tarte à l’omelette.
Pour encore corser les définitions, dans certains vieux dictionnaires, le matoufèt est une compote de groseilles vertes ou un ragoût de différents morceaux de viandes mais encore un fromage comme à Neuville-en-Condroz et les environs où le matoufèt est préparé avec de la makèye saupoudrée de sel et poivre que l’on mélange pour obtenir un appareil homogène.
Concrètement, de nos jours le matoufé est un mélange d’œufs, de lait, d’eau et de lard.
Comme il est nécessaire de mélanger, touiller, pendant toute la cuisson du mélange œufs farine, le matoufé est en réalité une crêpe déchirée tout comme les œufs brouillés le sont à l’omelette.
Dans sa simplicité, ce plat est un grand et noble plat populaire, que la Confrérie du Matoufé de Marche-en-Famenne honore par sa devise : « Noblesse oblige ».
 La Confrérie du Matoufet

La recette de la Confrérie du Matoufé

Ingrédients : pour 4 personnes

200 g de lard maigre salé non fumé
2 tasses de lait
1 tasse d’eau
1 c à s de farine
8 œufs
Sel
Poivre

Préparation :

Dans une grande poêle à large bord, faire rissoler le lard découpé en petits lardons.

Mélanger les deux tasses de lait, la tasse d'eau et la cuillère à soupe de farine.
Ajouter les 8 œufs battus vigoureusement, assaisonner.
Verser dans la poêle avec le lard, cuire en remuant.

Servir chaud sur une assiette ou sur du pain gris.

Une recette du pays de Charleroi similaire au Matoufé
 Recette très proche de la classique mais ici la farine a été remplacée par du pain.

Vôte au pain : pour 1 à 2 personnes


4 tranches de lard frais
6 œufs
2 tartines rassies
1 verre de lait
1 gros morceau de beurre
Sel
Poivre
Muscade.

Préparation :

Dans un plat, mettre tremper le pain dans le lait, râper de la noix de muscade, saler et poivrer.
Le pain ayant absorbé tout le lait, ajouter les œufs et battre le tout.
Dans une poêle, chauffer du beurre y faire rissoler le lard découpé en lardons.
Verser les œufs au pain sur les lardons et cuire la Vôte à votre convenance.

Ce plat roboratif se suffit à, lui-même.


LES CÔTES DE PORC A L'BERDOUILLE

CÔTES DE PORC A L'BERDOUILLE – MONS « CÔTES DE PORC A LA BOUE » Le grand classique de la cuisine Montoise. Selon la légende,...